Byzance a Azemmour

Dragons, paons, calices, girafes, fleurs

Said El Mansour Cherkaoui   · 

Said El Mansour Cherkaoui · 

 ·  July 2. 2021  · 2/7/2021+2

Lalla Zoubida Rih – La Mémoire Brodée entre Mazagan et Azemmour – présentée par son propre fils

Tarz Zemmouri, Byzance et même Saint François d’Assisse

El-Jadida-Azemmour : Hommage à Zoubida Rih

Dragons, paons, calices, girafes, fleurs… Ces nombreux motifs tirés de la faune et de la flore que l’on retrouve dans la broderie d’Azemmour rappellent les broderies de la Renaissance italienne. Probablement introduite au Maroc depuis l’Italie dès le XVIème siècle, cette broderie est l’un des joyaux de l’artisanat marocain.

Plusieurs de ces photos de broderies et celle de Lalla Zoubida Rih appartiennent a Abdellatif Kouay. Si vous les utilisez, veuillez respecter ses droits d’auteur en mentionnant son nom

Jamal Elbaz Atelier de couture filles vers les années 40 à Azemmour


https://www.facebook.com/reel/761405205448877

+2 El Jadida – Azemmour

Hommage à Zoubida Rih par son Fils: Abdellatif Kouay

Zoubida est une jdidia Bent Leblad qui a ressuscité la broderie « Tarz Roumi » de ses oubliettes. Beaucoup de Jdidis n’ont peut être jamais entendu parler de Zoubida Rih. Elle est née, un beau jour de printemps de 1926 à la Place Moulay Lhassan d’El Jadida et s’est éteinte en 2005 à Azemmour.

Sa scolarité avait commencé dans une école dédiée « aux indigènes », du temps du protectorat français et dont la gestion fut confiée aux nonnes. Elle fut une des élèves les plus douées de sa classe et aussi une artiste accomplie. Dès son jeune âge, ses talents artistiques en couture et ses dessins réalistes, fascinaient tout son entourage. Mais un beau jour, sa maîtresse la saisit par le cou et la conduisit chez la directrice de l’école.

La raison ?

Zoubida qui avait l’habitude d’entretenir ses camarades de classe par des dessins comiques, fut surprise alors qu’elle dessinait un moine en train d’uriner. « Oh seigneur, Sacrilège ! » s’écria la nonne. Ce dessin innocent d’une petite fillette, jugé blasphématoire, réveilla, chez les nonnes, un fort désir refoulé de longue date.

Du coup, Zoubida Rih s’est retrouvée exclue de son école et sans aucune possibilité de pouvoir faire, un appel. Les dessins de nudité de Picasso, de Gauguin, quoique naïfs, sont fièrement exposés et jalousement préservés dans des musées, mais celui de Zoubida, quoique réaliste, lui coûta l’expulsion de son école.

L’art dans ces sacrées écoles quand il ne glorifie pas la trinité, n’a aucun droit d’exister. Heureusement que dans le voisinage, se trouvait une autre religieuse, du nom de mademoiselle Pathé. Elle avait ouvert dans le quartier une école de couture et de broderie pour venir en aide aux fillettes qui n’avaient pas eu la chance d’être scolarisée.

Zoubida intégra l’école et parvint, très vite à focaliser l’attention de sa nouvelle directrice. Elle excella dans sa nouvelle scolarité au point d’en devenir l’adjointe et même l’inspiratrice de sa directrice. Fascinée par la collection des petits prototypes de broderie en possession de Mademoiselle Pathé, elle s’était mise à les reproduire tous. Le seul qu’elle avait beaucoup aimé, et aussi, le seul qui lui avait pris beaucoup de temps à comprendre et à en maîtriser les techniques, fut celui qu’elle a appelé, depuis toujours et jusqu’à sa mort, Tarz Sbaâ : la fameuse broderie du lion, connue communément sous l’appellation de « Tarz Azemmouri. »

Et alors que la Seconde Guerre mondiale battait son plein, Zoubida continua à reproduire divers prototypes de broderie appelés à l’époque « Tarz Roumi » et dont la plupart n’avaient pas été reproduits depuis des siècles. Pour les marocains, le mot Roumi fait référence soit aux chrétiens européens, soit aux Roums Byzantins (voire Turcs). De tous les vieux échantillons ( Rachmate) qu’elle a explorés et qu’elle a reproduis, le seul style qui l’a le plus fasciné, fut celui du lion et aussi du taos, de la fontaine où s’abreuvent les oiseaux, etc. Ces broderies ont en commun une technique bien distincte et bien élaborée que tout le reste de la broderie du « Tarz Roumi. »

Avec l’arrivée de Madame Ammor, comme nouvelle directrice, en remplacement de mademoiselle Pathé, l’école avait gagné une réputation incontestable et Zoubida continuait avec une grande fascination d’explorer, de produire et de reproduire ses prototypes dans l’anonymat absolu. Ce n’est que lors de la visite du Maréchal Silvestre Juin à El Jadida en 1941, que le talent de Zoubida fut reconnu au grand jour. En effet, avant cette fameuse visite, madame Ammor lui demanda de broder une nappe du lion, que l’école voulait offrir au maréchal Juin, encore général a l’époque.

Zoubida passa des jours et des nuits entières à broder cette nappe, qu’elle n’a pu finir que quelques heures avant cette fameuse visite. Quand le général reçut la nappe, lui et son entourage étaient fascinés et ébahis de voir, sous leurs yeux, une nappe qui n’existait plus que dans les Musées.

Atelier de couture filles vers les années 40 à Azemmour

Femmes et éducation au Maroc à l’époque coloniale (1912-1956)

DE HISTOIRE ENGAGEE – ON 26 SEPTEMBRE 2017 DANS CHRISTINE CHEVALIER-CARON Christine Chevalier-Caron, candidate au doctorat en histoire à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), membre du groupe de recherche Histoire, femme, genre et migrations et membre du comité éditorial d’Histoire Engagee.ca VERSION PDF Résumé L’histoire du Maroc contemporain a été marquée par la mise en place du Protectorat français (1912-1956) dont le … Continue reading


En 1947 Zoubida quitta sa belle ville natale et « s’exilât » à Azemmour où elle a ouvert une école de broderie et de couture. Cette initiative émanant d’une jeune Jdidia et soutenue par la SCIM (société de confection industrielle d’El Jadida), n’était pas facile.

Les Azemmouriates fières de leur riche passé, la regardaient avec un œil méprisant, tout en l’appelant «Bent Lbraija ». La première vague des femmes qui ont joint l’école, étaient presque toutes des Azemmouriates de confession juive. Quelques mois plus tard, l’école était pleine à craquer. Juives et Musulmanes, apprenaient ensemble et sous le même toit : une maison (en guise d’atelier) située à derb Lmakhzen dans l’ancienne médina d’Azemmour.

Du coup, « Bent Lbraija » qui était rejetée par les Azemmouriates est devenue Lamaâlma Zoubida, respectée par petites et grandes. Vers la fin des années cinquante, monsieur André Diaz, venait à notre maison chaque mercredi pour payer et collecter les nappes des brodeuses, tout en comblant, petites et grandes, de bonbons et de chocolats, qu’on trouvait plus délicieux que les « bonbons de la montre » qui existaient en abondance, à l’époque, chez tous les épiciers du coin.

Mes sœurs et moi (Abdellatif Kouay) attendaient chaque mercredi avec impatience pour savourer ces délices. Plus tard, le destin et la générosité du gouvernement Suédois m’ont permis de faire des études d’architecture à l’université de Massachusetts. Parmi les cours d’histoire d’art et d’architecture donnés par l’Université de Massachusetts, j’ai choisi un cours intitulé (history of Islamic Art and Architecture), enseigné par le professeur Walter Denny qui est aussi senior consultant auprès du Department of Islamic Art at the Metropolitan Museum of Art, New York.

À la fin d’une séance qui avait trait aux tapisseries et au textile Turque, monsieur Denny projeta une diapo de la fameuse broderie du Lion. Un diapo que le professeur Denny attribua aux Byzantins Roum, et qui a provoqué en moi, un sentiment de fierté, mélé aussi à une déception et même d’une petite colère que j’avais du mal à retenir jusqu’à la fin de la séance.

Étant donné que je suis natif d’Azemmour, je me suis senti dépossédé d’un héritage si cher à tous les Azemmouris, voir à tous les marocains.

Le lendemain, je me suis présenté à son bureau muni d’une nappe du lion brodée par ma mère Zoubida Rih que j’ai jalousement et fièrement conservée depuis ma sortie du Maroc en 1974.

Une fois dans son bureau, monsieur Denny m’a accueilli avec un gentil sourire et m’a demandé la raison de ma visite. Sans dire quoique ce soit, j’ai étalé la nappe devant lui et lui ai dit, que tout ce qu’il avait dit sur l’origine de cette broderie est faux. Cette même broderie qu’il a sous ses yeux est brodée par ma mère il y a vingt-cinq ou trente ans. Et je me suis empressé d’ajouter, d’autant plus, que ma mère n’a jamais quitté sa région natale et ignorait, complètement, ou se trouve Byzance et les Byzantins.

Monsieur Denny éclata d’un fou rire et après quelques minutes de contemplation sans dire mot, il m’annonça enfin. « Monsieur Kouay, vous m’apprenez quelque chose de très important sur votre mère et sur ses talents, quant à l’origine de cette broderie et de ce style, je suis absolument certain qu’elle est, belle et bien Byzantine et qu’elle a cessé d’exister quand Constantinople est tombée entre les mains de l’empire Ottoman ».

À mon Arrivée à Azemmour et après les « salam alikoum » et les longues rafales de bises que ma mère m’a données, je lui ai demandé les origines et le nom de l’enseignante la (maâlma) qui lui a appris à faire ses broderies. Sa réponse était aussi étonnante que celle du professeur Walter Denny.

« La awlidi laâziz, had Tarz machi dialna, nssara lijabouh. Hna kan âandna ghir Tarz lghourza, lkaftan et la mdamma. Ana lirfedt rachma ».

« Non mon cher fils, avant, nous n’avions que la broderie florale, des caftans et des larges ceintures, appelées (Mdammate). Tarz Roumis a été introduit chez nous par les religieux chrétiens et c’est moi qui ai reconstitué et élargi le première rachma ».

Et c’est ainsi qu’elle s’était mise à me conter l’histoire que j’ai partagé avec vous plus haut. Son anecdote et l’expertise du professeur Walter Denny m’ont convaincu que la broderie appelée à tort « Tarz Zemmouri » est bel et bien étrangère à Azemmour.

Actuellement, cette broderie et reproduite en abondance à Azemmour et même dans d’autre coins du Maroc et appelée par beaucoup de professionnels, mal informés, « Tarz Zemmouri. »

À la mémoire de Zoubida Rih et à la mémoire des communautés de toutes les confessions religieuses qui ont fait d’El Jadida la charmante et mythique ville qu’elle fût un temps, un centre Artistique où se cultivait les civilisations.

Qu’ils reposent tous en paix.

De cette charmante ville, œuvre d’art en planification urbaine, et où est né, Driss Chraibi et Abdelkbir Khatibi,… et aussi Zoubida Bent Hmed Rih, n’est maintenant, qu’une ville dépotoir jonchée d’ordures et de détritus où règne l’anarchie absolue avec la participation complice des responsables. Y a hasra.

Par : Abdellatif Kouay. Publié a Facebook par El Khalifa Mariam


Exposition TARZ. 🪡🇲🇦 [Exposition/Paris] Institut du monde arabe-Tourcoing / Exposition TARZ.

<> Focus sur la broderie d’Azemmour <> Focus sur la broderie d’Azemmour

➡️ Azemmour, petite ville située sur la côte atlantique, est le berceau d’un type de broderie dont le répertoire iconographique et la technique sont sans équivalent au Maroc.

Alors que dans toutes les autres broderies marocaines, les motifs se détachent en soie de couleur, légèrement en relief, sur un fond d’étoffe blanc, écru ou teint, dans celles d’Azemmour, c’est le motif qui est réservé en blanc…

📅 Découvrez les spécificités des villes et régions qui ont participé à l’émergence et l’évolution de la broderie marocaine dans l’exposition “TARZ. Broder au Maroc, hier et aujourd’hui” jusqu’au 16 juillet 2023 à l’IMA-Tourcoing

Crédit : Création contemporaine sur le modèle d’une pièce patrimoniale ancienne d’Azemmour, Fatima Lévèque, 2022



Avec les Amis d’Azemmour مع اصدقاء أزمور  · Jamal Elbaz  ·   · 

Comme vous le savez la broderie Azemmourie nous vient de l’Italie vers le 15eme siècle, vu que Azemmour était un port ouvert au monde et se sont les juifs Azemmouris qui ont gardé ce style si spécial.

Donc l’origine de cette broderie est la broderie d’Assise (ville italienne) (Assisi en anglais).

La ville d’Assise est une petite ville médiévale d’Ombrie, en Italie. Lieu de pèlerinage depuis le Moyen-Age, elle est bien sûr réputée pour être la ville de St François d’Assise, qui y fonda une basilique et y posa la première pierre de l’ordre monastique qui porte son nom: l’ordre franciscain.

Au Moyen-Age, la broderie d’Assise prend son essor grâce aux congrégations religieuses féminines lancées par Ste Claire dans la lignée de St François d’Assise. Les religieuses sont incitées aux travaux manuels, vendant leur production pour aider à la subsistance de la congrégation, et petit à petit, des ateliers voient le jour dans la région d’Assise.

La broderie d’Assise est un exemple de blackwork (« broderie noire »). Opposé à la broderie blanche qui s’exécutait en blanc ton sur ton sur le linge de maison, le blackwork constitue plutôt l’exécution d’un dessin tracé au noir sur du linge blanc, reprenant des motifs traditionnels ou des éléments plus figuratifs.

Mohamed Jamal Elbaz – Juin 2021

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4/6/2022


+2 30 others – 11 comments

  • Farida Hilali Très joli partage. Merci. Allah yarham lalla zoubida Rih. 1y
  • Jamal Elbaz Admin Atelier de couture filles vers les années 40 à Azemmour.
  • Atelier de couture filles vers les années 40 à Azemmour.
  • Najoua Kouay Je suis fière d’être sa petite fille 1y
    • El Khalifa Mariam Author Najoua Kouay vous avez de quoi être fière. Vous a t elle transmis sa passion, pour faire perdurer son savoir-faire ? 1y
      • Najoua Kouay El Khalifa Mariam ce n’est pas elle qui me l’a transmise, mes tantes l’ont fait 1y
  • Jamila DahbiNezha Dahbi , Amina Dahbi …..lisez ce témoignage émouvant sur tarz dar lm3alma….que beaucoup de familles zemmouries gardent jalousement sous forme de nappes Dragons, Mimosas, fougères, coquelicots, et beaucoup d autres dessins qu’on a eu le plaisir et l ‘honneur de contempler ou garder chez nous….Allah irham Mme kouway….et M. Kouway grand ami a notre défunt père…mes pensées vont Fouzia kouway….et avec qui j ai passé mes années de collège…..vraiment c était un plaisir de lire ce témoignage…… 1y
  • Faran Wulf Très beau récit de cette grande dame et de son amour pour la broderie Zemmouri. Allah y rhamha 1y
  • Mjidou Zaouia Salut cher Ami Puisse Dieu Le Tout Puissant et Miséricordieux accorder à la défunte Sa Sainte Miséricorde et l’accueillir en Son Vaste Paradis.Un témoignage émouvant, mais intéressant à plus d’un égard. Effectivement comme tu l’as dit, la situation s’est dégradée sur tous les plans, au point qu’on commence àj regretter le passé. Je profite de cette occasion pour une faire une prière également à Si Kouay Amicalement 1y

De fil en aiguille : Le Zemmouri, la broderie aux dragons inspirée de la renaissance italienne


Azemmour du 19 e siècle: Dentelles au Crochet au Musée d’Art de Rabat


Dentelles au Crochet d’Azemmour – XIX e siècle. Musée d’Art – Rabat

Jilali Derif 

صور لمجموعة من قطع القماش الدانتيل المصنوعة يدويا بالكروشي في مدينة أزمور. العينات تعود للقرن التاسع عشر تم عرضها بمتحف الفنون بالرباط.

صورة 183: ديكور معينات وهي أشكال هندسية بأحجام مختلفة، مرتبة في ثلاثة أسطر، المركز الأول أكثر بروزًا من الخطين الآخرين. الخطان العلوي والسفلي يتكونان من معينات متساوية تتشكل من ثلاثة مربعات كاملة على شكل نمط رقعة الشطرنج. يتكون الخط الوسيط من مُعينات غير متساوية لها نفس الشكل وتحتوي، بالتناوب، على خمسة وثمانية مربعات كاملة.

صورة 184: زخرفة المُعينات و « أيادي ». مُعينات محاطة بزخارف على شكل رقعة الشطرنج تتميز بأحجام مختلفة ، فالمُعين الأصغر جوانبه ممتدة ومحصورة بخطوط مائلة موازية لتمديداتها ، كما هو الحال غالبًا في الأقمشة البربرية. تتناوب « الأيدي » المنمقة، التي يُعرف تأثيرها الوقائي ضد العين الشريرة، مع زهرتين صغيرتين متراكبتين تشغلان نفس المستوى.

صورة 185: زخرفة متعرجة وأزهار(زهيرات). يتم اجتياز التعرجات العريضة داخليًا بواسطة درجات تمنحها مظهر شرفات الأسوار المغربية. تملأ الأزهار، ذات أربعة أوراق، المثلثات التي شكلتها المتعرجات. يبدو أن النمط الكامل هو التبسيط ، الهندسي جدًا والشائع كثيرا في هذا البلد ، لنمط زخرفة التوريق المتميزة بالسيقان و الأوراق التي تحمل الأوردة الداخلية.

صورة 186. – ديكور طيور تتوسطها باقة زهرية. بالتناوب طائران متواجهان وطائران يعطيان بظهرهما لبعضهما .

صورة 187. – زخرفة حيوانات الجري. يتم تمثيل الحيوان هنا برأس الكلب وبقية الجسم بالحصان أو البغل المسرج. تميمة على شكل يد توجد تحت بطن الحيوان.

المرجع: دانتيل كروشي مغربية. بروسبير ريكار سنة 1928. مجموعة هسبيريس العدد الرابع. معهد الدراسات العليا المغربية.

Dentelles au Crochet d’Azemmour – XIX e siècle. Musée d’Art -rabat

Fig. 183. — Décor de losanges de grandeurs diverses, disposés sur trois lignes dont celle du centre plus accentué que les deux autres. Les lignes supérieure et inférieure se composent de losanges égaux de trois carrés pleins de côté formant damier. La ligne intermédiaire est composée de losanges inégaux de même nature comptant alternativement cinq et huit carrés pleins.

Fig. 184. — Décor de losanges et de « mains ». Les losanges centrés d’ornements en damier sont de dimensions différentes, les plus petits ayant leurs côtés prolongés et cantonnés de traits obliques parallèles à leurs prolongements, tels qu’on les observe souvent dans les tissus berbères. Les « mains », stylisées, dont on connaît la portée prophylactique contre le mauvais œil, alternent avec deux petites rosaces superposées occupant la même hauteur.

Fig. 185. — Décor de zigzags et de fleurons. Les zigzags, très larges, sont intérieurement parcourus par des degrés qui leur donnent l’aspect melonné des remparts marocains. Les fleurons, à quatre feuilles, remplissent les triangles formés par les zigzags. Le motif entier paraît être la simplification, très géométrisée et si courante en ce pays, d’un rinceau à nervures intérieures porteur de tiges et de feuilles.

Fig. 186. — Décor d’oiseaux entre lesquels s’élève un bouquet floral. Les oiseaux sont alternativement affrontés et adossés.

Fig. 187. — Décor d’animaux courant. L’animal représenté ici tient, par la tête, du chien et, par le reste du corps, du cheval ou du mulet sellés. Une amulette, ayant la forme d’une main, se dessine sous le ventre de l’animal.

Fig. 188.— Garniture de devant de lit composée :

  • 1 ° d’une bande supérieure d’entre-deux marocain au crochet analogue à celle de la figure 184, mais dont les « mains » alternent avec des groupes d’S couchés ;
  • 2° d’une bande intermédiaire, en tissu blanc plissé ;
  • 3° d’une dentelle inférieure au crochet marocain.

Fig. 189. — Fragment de garniture de lit composé :

  • 1 ° d’une frise d’oiseaux marchant dans la même direction et séparés par un bouquet floral à dimensions variables ;
  • 2° d’une bande plissée ;
  • 3° d’une frise identique à celle de la fig. 185;
  • 4° d’une bande plissée;
  • 5° d’une dentelle au crochet, variante d’un motif similaire présenté fig. 188.

Fig. 189 bis. — Fragment de napperon circulaire, composé de cercles concentriques, où, sur un réseau carré, sont mis en valeur, à partir du centre étoilé, des damiers, des rosaces, des mains, des étoiles et des oiseaux

Dentelle marocaine au crochet Prosper Ricard 1928 Collection Hespéris N° IV- Institut des hautes- études marocaines .



Lalla Zoubida Rih

Said El Mansour Cherkaoui ·   ·  July 2. 2021  · 2/7/2021 – +2 2/7/2021

– Lalla Zoubida Rih –

La Mémoire Brodée entre Mazagan et Azemmour – Tarz Zemmouri, Byzance et même Saint Francois d’Assisse: Dragons, paons, calices, girafes, fleurs  · 


Jilali Derif  · 

صور لمجموعة من قطع القماش الدانتيل المصنوعة يدويا بالكروشي في مدينة أزمور. العينات تعود للقرن التاسع عشر تم عرضها بمتحف الفنون بالرباط.

المرجع: دانتيل كروشي مغربية. بروسبير ريكار سنة 1928. مجموعة هسبيريس العدد الرابع. معهد الدراسات العليا المغربية.

Dentelle marocaine au crochet Prosper Ricard 1928 Collection Hespéris N° IV- Institut des hautes- études marocaines .


Said El Mansour CherkaouiJilali Derif – Est ce que je peux ajouter ton article avec celui du Fils de Lalla Zoubida Rih que j’ai publié dans cette forme:

De Byzance a Azemmour – El Jadida: Broderies de Lalla Zoubida Rih

De Byzance a Azemmour – El Jadida: Broderies de Lalla Zoubida Rih

De Byzance a Azemmour – El Jadida: Broderies de Lalla Zoubida Rih

De Byzance a Azemmour – El Jadida: Broderies de Lalla Zoubida Rih 11h

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