Maroc – Temps Colonial et Souffle d’Indépendance

L’Expansion Graduelle de la Colonisation au Maroc:

La “colonisation” du Maroc fut lente et progressive mais surtout sournoise et insidieuse avec des relents farouchement collaboratrices dont les contours de son expansion reflétait l’évolution des relations entre les pays européens.

En 1823 : signature d’une convention commerciale avec le Portugal, suivie d’accords comparables avec l’Angleterre en 1824, avec la France et le Piémont en 1825. Pour écarter toute ingérence du Makhzen en Algérie, des négociations seront entamées garantissant la neutralité marocaine. Cette mission, dont fait partie le peintre Eugène Delacroix, fut conduite en 1832 par le comte Charles-Edgar de Mornay.

Entre 1828 et 1830, une crise grave éclate à propos de la persistance de la course entre le Maroc d’une part, l’Angleterre et l’Autriche d’autre part. Les puissances européennes ne sont plus disposées à supporter l’insécurité engendrée par les corsaires, thèse alimentée par une large information par des organismes pro-colonialistes.

Mais cette période pré-coloniale du Maroc coïncide aussi avec le développement des sciences humaines, les missions d’explorations et des missions de reconnaissance (Charles de Foucauld,…) s’aventuraient à la recherche de renseignements, qui serviront plus tard comme plate-forme de base facilitant la reconnaissance géographique, ethnologique, anthropologique des tribus, leurs modes de vie et leurs organisations sociales.

En 1844 la France engagea des hostilités envers le Maroc à la suite de l’incident de Lalla Maghnia qui déclencha l’occupation d’Oujda, d’Essaouira et le bombardement de Tanger, à l’initiative du Prince de Joinville. Mais la défaite marocaine à la bataille d’Isly marquera le déclin du Maroc malgré la signature du traité de Tanger le 10 septembre, mettant fin aux hostilités.

Chronologie de la Supercherie Coloniale et Invasion du Maroc

À partir de 1844, plusieurs épisodes se succèdent impliquant le Maroc, la France et les puissances européennes. Ils se soldent par la tenue de la conférence d’Algésiras en 1906 qui place le Maroc sous observation internationale, qui a eu lieu à la suite de la première crise marocaine qui a commencé en 1905. La conférence a commencé le 16 janvier en 1906 et toutes les grandes puissances européennes y étaient représentées. Cette conférence avait pour seul but de décider ce qui devait être fait en ce qui concerne le Maroc, l’un des rares pays africains n’ayant pas été pris en charge par une puissance européenne4.

Conflit franco-marocain de 1844 – Article détaillé : Guerre franco-marocaine. –

Les premières tensions entre la France et le Maroc remontent à 1840, à la suite du soutien que les Marocains accordaient à Abd el-Kader dans sa lutte contre l’avancée française en Algérie. Ces tensions sont au sommet en 1843, quand les forces françaises poursuivent une colonne de combattants d’Abd el-Kader à l’intérieur du territoire marocain. La construction d’un fort français à Maghnia, une localité considérée par les Marocains comme faisant partie de leur territoire, attise les tensions et une première escarmouche a lieu en mai 1844, quand le fort est attaqué par des guerriers tribaux qui sont finalement repoussés.

Face aux tensions, le gouverneur-général Thomas Robert Bugeaud insiste face aux Marocains sur la nécessité de la démarcation de la frontière entre le Maroc et les possessions françaises d’Algérie et de l’arrêt de leur soutien à Abd el-Kader. Les Marocains ne donnant suite aux requêtes françaises, le gouvernement du roi Louis-Philippe décide de procéder à une démonstration de force en envoyant une flotte de guerre, commandée par le prince de Joinville, bombarder Tanger le 6 août 1844, avant de mettre le cap sur Mogador.

La flotte du prince de Joinville arrive en vue de Mogador le 10 août mais ne peut reprendre les opérations que cinq jours plus tard en raison d’une forte tempête. Le 15 août au matin, les défenses de la ville et de l’île de Mogador sont neutralisées et la cité est occupée. Entre-temps sur terre, les Marocains subissent une défaite cinglante à Isly.

À la suite de la défaite marocaine, le traité de Tanger est signé un mois plus tard, le 10 septembre 1844. Le Maroc reconnaît la présence française en Algérie et cesse tout soutien officiel à Abd el-Kader — déclaré hors-la-loi au Maroc et en Algérie — et entérine le tracé de sa frontière avec l’Algérie. Mogador est évacuée le 16 septembre et les frontières entre le Maroc et les possessions françaises d’Algérie sont définitivement fixées par le traité de Lalla Maghnia, signé entre les représentants des deux parties le 18 mars 1845.

Eclipse du Makhzen et Naissance de l’Empire Chérifien

Diplomates marocains avant le départ de Mazagan pour Berlin et cela avant la tutelle imposée au Maroc

Le 18 mars 1845 : le Traité de Lalla Maghnia fixe la frontière algéro-marocaine. La France se voit reconnaître un droit de suite au Maroc ce qui lui permettra de s’établir en Algérie comme base arrière.  Le Maroc perd la souveraineté du contrôle de son propre territoire ainsi il devient sans frontières reconnues et respectées, c’est le debut de la fin de l’indépendance du Maroc.

Conférence de Madrid (1880) – Article détaillé : Conférence de Madrid de 1888

Conférence demandée par le sultan Hassan Ier afin de redonner un point de vue sur les pays qui ont des particularités dans le Maroc mais qui a fini par donner encore plus de caractéristiques pour la France et l’Espagne.

Ouverte en mai 1880, la Conférence de Madrid de 1880, sur les privilèges capitulaires des Européens au Maroc, se termine par la confirmation des privilèges définis par la convention Béclard : maintien du droit de protection et exemptions d’impôts pour les ressortissants et “protégés” des puissances étrangères et généralisation de la clause de la nation la plus favorisée. Cette convention sera donc une plate-forme aux manœuvres politiques et économiques envers le Maroc jusqu’alors indépendant. La capitale diplomatique du sultan sera la ville de Tanger.

Cette conférence de Berlin ne faisait que confirmer les complots et les manipulations des pays Européens qui en leur propre sein, se logeait des rancunes, des visées revanchardes et des jalousies concurrentielles qui allaient se poursuivre par une justification de la colonisation sur des bases impérialistes, racistes et ségrégationnistes tant  qu’a l’égard du Maroc que du reste de l’Afrique.


Le Maroc – Evolution Economique et Sociale durant la Période Post Indépendance

L’Expansion Graduelle de la Colonisation au Maroc:

« La “colonisation” du Maroc fut lente et progressive : En 1823 : signature d’une convention commerciale avec le Portugal, suivie d’accords comparables avec l’Angleterre en 1824, avec la France et le Piémont en 1825. Pour écarter toute ingérence du Makhzen en Algérie, des négociations seront entamées garantissant la neutralité marocaine. Cette mission, dont fait partie le peintre Eugène Delacroix, fut conduite en 1832par le comte Charles-Edgar de Mornay. En 1844 la France engagea des hostilités envers le Maroc à la suite de l’incident de Lalla Maghnia qui déclencha l’occupation d’Oujda, d’Essaouira et le bombardement de Tanger, à l’initiative du Prince de Joinville. Mais la défaite marocaine à la bataille d’Isly marquera le déclin du Maroc malgré la signature du traité de Tanger le 10 septembre, mettant fin aux hostilités.

Le 18 mars 1845 : le Traité de Lalla Maghnia fixe la frontière algéro-marocaine. La France se voit reconnaître un droit de suite au Maroc ce qui lui permettra de s’établir en Algérie comme base arrière.  Le Maroc perd la souveraineté du contrôle de son propre territoire ainsi il devient sans frontières reconnues et respectées, c’est le debut de la fin de l’indépendance du Maroc.

La conférence de Madrid:

Ouverte en mai 1880, la Conférence de Madrid de 1880, sur les privilèges capitulaires des Européens au Maroc, se termine par la confirmation des privilèges définis par la convention Béclard : maintien du droit de protection et exemptions d’impôts pour les ressortissants et “protégés” des puissances étrangères et généralisation de la clause de la nation la plus favorisée. Cette convention sera donc une plate-forme aux manœuvres politiques et économiques envers le Maroc jusqu’alors indépendant. La capitale diplomatique du sultan sera la ville de Tanger.

Campagne médiatique:

Une campagne médiatique de grande envergure contre le Maroc sera orchestrée depuis Tanger par une élite connaissant bien les rouages de la société marocaine. Par le biais des journaux édités à Tanger et Tetouan, l’esprit colonialiste mobilise une propagande farouche qualifiant le Maroc de pays primitif habité par les pirates, obligeant le sultan à entreprendre des réformes qui engageront le Maroc dans le progrès à l’instar de l’Europe (1883-1900), au nom de la civilisation ; sans compter sur l’implication de tout un système complexe de propagande mené par : l’Alliance française, les missions médicales, les missions chrétiennes (ordre la Mission Franciscaine, évangélique), franc-maçonnes et capitalistes influentes, qui à la fin du dix-neuvième siècle décidèrent de coloniser l’Afrique pour écouler leur surproduction.

Ils se heurteront à la résistance des tribus chefs locaux : Les 13 tribus de la Chaouia qui furent les premiers à faire face au colonisateur sous le commandement et les appels au jihad du Hajj Hammou chef des Oulad Harriz et Mouha ou Hammou Zayani à Khénifra, Mouha ou Said à El ksiba, Mohamed Abdelkrim El Khattabi au Rif et Assou Oubasslam des Ait Attas au Haut Atlas.  En 1902, la France avait mis en exécution son plan de “colonisation” du Maroc.

Intervention militaire – La colonne de Moinier 1911:

Rabat, 1911. L’artillerie française s’apprête à passer l’Oued Bou-Regreb.  En 1911, des circonstances favorables permettent tout d’abord une intervention militaire. En mai 1911, le sultan Moulay Hafid, qui avait détrôné son frère, le sultan Moulay Abd-al-Aziz, est assiégé à Fès par les tribus amazighs (berbères) rebelles. Il fait alors appel à la France, dont une colonne, commandée par le général Moinier, commandant en chef de la colonne de Fès, composée de 20 000 hommes, dégage sa capitale.  Cette intervention militaire provoque une vive réaction de l’Allemagne, qui, pour défendre ses intérêts, envoie le 1er juillet une canonnière devant Agadir. Ce Coup d’Agadir se termine par un accord entre la France et l’Allemagne, accord qui laisse les mains libres à la France au Maroc: le protectorat peut s’installer.  En février 1912, toutes les banques du consortium (ce consortium monopolisera l’économie du pays), sous l’égide de la Banque de Paris et des Pays-Bas, fondaient la Compagnie générale du Maroc pour la mise en valeur du pays. Le 30 mars, Regnault, le ministre de France à Tanger, qui avait été le représentant en 1905 du syndicat des porteurs français de la dette, imposa à Moulay Hafid, malgré son refus, le Traité de Fès qui fut signé, établissant le protectorat français de la République Française sur le Maroc (30 mars 1912). » 

Fin de la Citation – Note 1

Le Maroc et le Maréchal Lyautey: Stratégie Martiale de Conquête et Oeuvre de Reconstruction Moderniste 

LE TRAITÉ INSTITUANT LE PROTECTORAT DE LA FRANCE SUR LE MAROC ÉTAIT SIGNÉ A FEZ, LE V AVRIL MDCDXXII 

“L’œuvre politique du Maréchal Lyautey se confond avec son œuvre militaire : elle ne peut ni ne doit en être distinguée. Pour l’apprécier à son juste mérite, il ne suffit pas de considérer sur la carte l’étendue des territoires pacifiés, dans un laps de temps très court et dans des conditions très difficiles. Il faut surtout s’attacher aux procédés et aux méthodes par lesquelles cette pacification a été obtenue et dont le principe essentiel réside dans la combinaison constante de la politique et de la force. C’est grâce à l’application de ce principe que les soumissions ont été effectives et durables.

L’action politique se présente sous des aspects divers suivant les populations sur lesquelles elle s’exerce. Tous les organismes indigènes, le sultan, le Makhzen, les grands caïds du Sud, les djemâas berbères ont été restaurés et revivifiés. On s’est efforcé de donner aux indigènes non pas un pouvoir de façade, mais une part effective dans la gestion de leurs propres affaires. Selon la définition qu’en a donnée le Maréchal Lyautey:

«le protectorat apparaît ainsi comme une réalité durable : la pénétration économique et morale d’un peuple non par l’asservissement à notre force, mais par une association étroite, dans laquelle nous y administrons dans la paix, par ses propres organes de gouvernement suivant ses coutumes et ses libertés à lui ».

Ce n’est pas seulement l’insécurité et l’anarchie administrative qui stérilisaient le Maroc à l’époque où la France en a assumé le protectorat; c’était aussi l’absence complète d’outillage économique : point de ports, points de routes, point de ponts, point de
voies ferrées. Il fallait donner au Maroc les artères qui lui manquent pour y faire circuler la vie. Nous avons créé tout cela, malgré des difficultés sans nombre, en pleine guerre européenne.

Force a été d’improviser, de parer au plus pressé. L’automobile, circulant sur des pistes à peine frayées, a été un des plus précieux instruments de la pénétration du Maroc. Puis les petits chemins de fer militaires à voie de m. 60, les seuls qu’il nous fût per- .is de construire tant qu’a subsisté l’hypothèque allemande, ont également rendu d’éminents services, malgré leur débit insuffisant. Mais il est clair que, seuls, les chemins de fer à voie large, dont la construction est poussée avec une très grande activité, permettront véritablement la mise en valeur du pays.  Les grands travaux destinés à faire de Casablanca la magnifique porte d’entrée du Maroc n’ont jamais été interrompus et ont été menés avec toute la rapidité que comportaient les circonstances.

Des villes européennes s’élèvent, où les plus récentes méthodes de l’urbanisme sont appliquées. Elles sont juxtaposées aux villes indigènes, mais non confondues avec elles, solution avantageuse au triple point de vue de la sécurité, de l’hygiène et d’esthétique.   La croissance de Casablanca, qui déjà égale Oran, est une réussite sans exemple dans l’histoire de la colonisation française.

Les nouveaux venus se plaignent de l’insuffisance des moyens de communication, de l’embouteillage des ports, du faible débit des chemins de fer : c’est que, comme l’a dit le Maréchal Lyautey, les locataires entraient par la fenêtre pendant qu’il construisait et aménageait la maison. Ceux qui ont connu l’ancien Maroc et qui ont pu constater avec quelle rapidité et dans quelles circonstances il a évolué sont au contraire remplis d’admiration.

Parmi les principaux éléments du trafic, il faudra escompter les richesses du sous-sol. Les immenses gisements de phosphate de chaux d’une teneur élevée qui ont été découverts au Maroc sont pour ce pays une fortune inespérée; la France, qui, avec les gisements de l’Algérie et de la Tunisie, venait au second rang sur le marché mondial pour la production des phosphates, immédiatement après les États-Unis, prendra incontestablement le premier rang à l’époque très prochaine où les gisements marocains seront en pleine exploitation. Et si les minerais proprement dits n’ont pas encore livré aux prospecteurs les richesses sur lesquelles ils avaient compté, l’inventaire est à peine commencé et rien ne prouve que l’avenir ne réserve pas des surprises à cet égard.

Néanmoins, c’est l’agriculture et l’élevage qui constituent toujours les grandes ressources du Maroc, les solides fondements de sa prospérité et c’est à les développer qu’il faut par-dessus tout s’attacher. Le programme de la mise en valeur agricole consistera
à tirer meilleur parti des surfaces cultivées, à accroître l’étendue de ces surfaces, enfin à introduire des cultures nouvelles.  L’utilsation des fleuves et des torrents pour l’hydraulique agricole ne peut manquer de s’imposer aussi dans un Maroc parvenu à son plein développement. Enfin l’élevage est susceptible d’améliorations qui augmenteront rapidement la valeur et l’importance du cheptel.

Les indigènes et les Européens devront collaborer à cette mise en valeur agricole. Il n’est pas douteux que le maintien de la plus grande partie de sol entre les mains des indigènes est un de nos devoirs les plus essentiels au Maroc. Mais, d’autre part, sans léser les indigènes, en leur conservant même des terres pour un chiffre de population double ou triple du chiffre actuel, on peut, si on le veut bien, trouver des terres pour les colons français et des colons français pour ces terres. La colonisation agricole française est
indispensable pour entraîner les Marocains au travail, pour leur donner le bon exemple au point de vue culturel, pour nous enraciner au sol.

La colonisation ne pouvait être abordée qu’après la pacification et l’outillage. Mais elle est le couronnement de l’édifice. Le côté économique de notre œuvre africaine n’est pas le seul à envisager. Si les Français demeuraient confinés dans les villes, la moindre -tempête les aurait bientôt balayés. Un pays finit toujours par appartenir à celui qui y cultive le sol. Or, nous voulons, nous pouvons et nous devons faire de l’Afrique du Nord une terre marquée de notre empreinte, où se perpétueront notre langue et notre civilisation.” 

Fin de Citation: Note 2 

Fait et Effet au Maroc de l’Evolution Economique et Sociale durant la Période Post Indépendance

Le Maroc est un pays structuré comme tout autre ayant subi de plein fouet une intervention et une incursion et par la suite une présence étrangère dirigeante et monopolisant du pouvoir de décision. Dans le cas précis du Maroc, il fut question de Protectorat, une subtilité et une substitution institutionnelle qui érige le pouvoir réel dans les mains des représentants de l’Etat Français et comme un mandat qui lui fut octroyé par des accords imposes au Maroc malgré le refus de ses monarques et c’est les maisons de commerce, les courtiers, les banques et les financiers de la place de Paris et de Madrid qui eurent la main haute dans l’occupation du Maroc.

Cette relation mercantile et impérialiste mais d’essence capitaliste avait et continue de plonger le Maroc dans un statut Sub-capitaliste ayant ses propres structures sociales et même politiques façonnées par les retombées de ces interventions, ingérences et manipulations des affaires marocaines par les représentants des grands intérêts Français et Européens cites ci-dessus. L’évolution de la société marocaine avait donc été canalise et conditionnée vers la formation, l’émergence et même l’instauration de classes répondants et reflétant si ce n’est représentant et défendant les intérêts des “PROTECTEURS” qui se dénomma HMAYA

Les représentants des intérêts étrangers avaient donc cette Himaya ce qui n’était pas l’acquisition de la nationalité mais une protection pour se soustraire a la juridiction Française et Marocaine. Face a la multitude de ces protections et la diversité des intérêts correspondants, les autorités Françaises ont bien installes des structures pour former la relève et faciliter la transition des pouvoirs institutionnelles dans les mains de ceux qui pouvaient préserver leurs intérêts et les investissements ayant encore une échéance.

Pour éluder d’une façon correcte la prédominance des Fassis dans la gestion des affaires économiques et politiques du Maroc a la veille de l’indépendance arrachée par Mohammed V, il suffit de voir la composition des gouvernements successifs et succédant cet événement pour comprendre l’impact des politiciens d’origine ou de connivence Fassie.

Selon une expression bien connue au Maroc, Allal Fassi quand il faisait son tour au Maroc, quand il arrivait chez les Arroubiyas et les Aroubis que nous étions du cot  de Doukkala, il s’adressait a eux en les conseillant ainsi: “Cultivez vos terres, le Maroc a besoin de Laboureurs” et quand il était du coté des Fassis et leurs consorts, il s’adressait a eux en les conseillant ainsi: “Eduquer vos enfants, envoyer dans les universités, le Maroc a besoin de dirigeants instruits.”

De même, la présence des éléments de Fès dans les Kissariya a permis a beaucoup d’entre eux de réaliser un accumulation primitive du capital qui fut transformée et transférée en forme d’investissements en amont dans l’industrie de textile ayant été délaissée par les Européens rentrant en Métropole.

Cette tendance d’accaparement du secteur textile favorisa l’ émergence de la fabrication du tissu comme l’industrie a 3 têtes au Maroc:

1 – le premier employeur au Maroc,

2 – la plus haute production industrielle privée en termes de participation dans la production totale industrielle du Maroc,

3- l’industrie privée la plus performante dans les exportations. (Note)

Ces acquis et caractéristiques furent consolidées dans les mains des tranches sociales fassis a travers les décrets et l’application de la politique de substitution-aux-importations prônées par le FMI et la Banque Mondiale et par la suite par la Marocanisation. Les deux voulaient renforcer les assises locales industrielles, si ce n’est de certains pôles industriels en infusant un capital national mais qui en fait faisait et conduisait des transactions et des alliances de renforcement de ses assises en y ajoutant et en marocanisant le capital étranger direct et son complément qui sont les investissement étrangers indirects dans la forme la plus connue est la dette extérieure.

En somme, le Maroc revenait encore sous la coupole de l’interventionnisme de l’Etat Marocain comme substitut a l’Etat Français mais avec une plus grande présence des intérêts étrangers qui dorénavant sont rendus légitimes par une prise de décision marocaine et nationale, si ce n’est d’apparence nationaliste et c’est dans cela que l’Istiqlal devient la courroie de transmission d’un tel subterfuge et d’un tel transfert et camouflage des intérêts réels du pouvoir économique et son complément politique au Maroc.

Le Débat qui voulait anticiper une telle dérive du Maroc et les actions conséquentes furent en premier l’éclatement de l’Istiqlal et l’expulsion des éléments réellement nationalistes de ses rangs dont certains fondèrent L’Union Nationales des Forces Populaires.

Note Bibliographique:

Pour mesurer le degré de sophistication des manipulations extérieures qui ont conduit a la soumission du Maroc, vous pouvez trouver une brève, vraiment brève présentation dans le contenu de ce link dont je cite cet extrait:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Maroc_pr%C3%A9colonial

Source : Said El Mansour Cherkaoui : 1978-1979, « L’Intervention de l’Etat au Maroc : Etude du Cas de l’Industrie du Textile,» Thèse de Mémoire du Diplôme de l’Institut des Etudes Politiques de Grenoble, Université de Grenoble, France.

Note 2: Augustin Bernard,

La Renaissance du Maroc; dix ans de protectorat: 1912-1922

DIX ANS SÉPARENT CES DEUX DATES. CE LIVRE A ÉTÉ RÉDIGÉ A L’OCCASION DU PREMIER DÉCENNAIRE, POUR MESURER L’ŒUVRE ACCOMPLIE ET EN RENDRE TÉMOIGNAGE.  

Dessins de Henri Avelot, Etienne Bouchaud, Suzanne Crépin, Mammeri, J. de La Nézière, Albert Laprade. RÉSIDENCE GÉNÉRALE DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU MAROC , RABAT et Paris, 21, Rue des Pyramides, LE XXI MARS MDCDXII

Said El Mansour Cherkaoui 3/5/2015

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Colonne Moinier vers Fes pour protéger Moulay Hafid contre les tribus Amazigh

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Les premiéres automobiles au Maroc

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Abdelkrim Al Khattabi, le Lion du Rif Marocain

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Caid Anflous et Général Mangin

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Précédent Drapeau du Maroc

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