Said El Mansour Cherkaoui
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Said El Mansour CherkaouiMazagan Magazine
L’INTÉGRATION DU MAROC DANS L’UNION EUROPÉENNE ???
Le Maroc s’intègre dans la Filière du Traitement des Déchets Européens
DÉCHETS EUROPÉENS, LES NOUVEAUX LEVIERS DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL DE DOUKKALA
Tout Va Bien Madame La Marquise de l’Environnement Marocain:
Dr. Hakima El Haite
Le 5 juillet 2016, la ministre Hakima El Haité fait volte-face, et annonce à la presse que « la décision d’importer ces déchets italiens n’a pas encore été prise. Deux autres analyses capitales devraient être effectuées sur ces 2 500 tonnes de déchets de type RDF »
— CIVIC DISGRACE DE MADAME LA MARQUISE HAKIMA EL HAITI —
Je vous adresse ici ma définition du Développement Durable Généralisé et la Définition des Experts Français sur le même sujet.
Vous pouvez lire ma définition du Développement Durable Généralisé dans un article que j’avais publié auparavant et aussi je vous joins un autre article qui effectivement montre que la politique que vous appliquez avec vos environnants collègues mènent le Maroc et l’économie marocaine a n’être qu’une entité subcapitaliste caractérisée par un suivisme sans aucun impact sur le devenir de sa propre évolution et qui en fin de compte impose au Maroc de s’introduire dans le processus de globalisation et de s’y positionner par des traités et des accords commerciaux de chimère croyant au libéralisme et ce que les exportations allaient être le nouveau levier du développement économique social [un concept et une qualification copiée de la France par les écrivains de la stratégie libérale du Maroc, voir ce document:
http://www.mce.gov.ma/…/etudes/brochure_commerce-bat.pdf ]
et cela sans avoir aucun rempart ou défense qui rend l’économie marocaine complètement vulnérable et exposée aux impropriétés et aux excès insaturés de déchets des autres pays, y compris l’importation de leurs déchets a Doukkala.
Je vous laisse apprécier Madame La Marquise Hakima El Haiti les écrits correspondants:
En premier mes deux Articles:
Premier Article: https://goo.gl/H60Wqn
Dr. Said El Mansour Cherkaoui Article sur le Développement Durable Généralisé
Second Article: http://goo.gl/rTDLiM
Dr. Said El Mansour Cherkaoui Article sur le Rôle d’Apprenti Désœuvré Global et de Suiveur Éperdu dans les dédales des déviations et les dérapages incontrôlés du Marché International du Travail Technologique et Logistique qui aboutissent a engouffrer l’économie marocaine dans une impasse et dans la position d’accepter tous les aléas y compris les déchets des pays occidentaux.
ARTICLE PAR LES EXPERTS FRANÇAIS:
Tour d’horizon des enjeux des 3 piliers du développement durable
Qu’elles soient économiques, sociales ou environnementales, les problématiques soulevées par le développement durable sont multiples. La première étape avant d’entreprendre une démarche de développement durable, consiste à bien en saisir tous les défis. Acquérir une vision à 360° des enjeux est essentiel pour identifier les meilleures pistes d’actions.
– Préserver l’environnement
– Favoriser la cohésion sociale
– Promouvoir une économie responsable
1er défi : Préserver l’environnement
Les ressources naturelles ne sont pas infinies. La faune, la flore, l’eau, l’air et les sols, indispensables à notre survie, sont en voie de dégradation. Ce constat de rareté et de finitude des ressources naturelles se traduit par la nécessité de protéger ces grands équilibres écologiques pour préserver nos sociétés et la vie sur Terre. Parmi les principaux enjeux environnementaux, les thématiques suivantes ont été identifiées :
Économiser et préserver les ressources naturelles :
Utiliser de façon optimale et efficace les ressources naturelles,
Veiller à limiter le gaspillage (énergie, eau, matériaux, alimentation…),
Privilégier l’utilisation de ressources renouvelables (animales, végétales, minières, énergétiques, etc.) et de matériaux recyclables
Protéger la biodiversité, c’est-à-dire maintenir la variété des espèces animales et végétales pour préserver les écosystèmes:
Épargner des espèces menacées ou en voie de disparition
Intégrer les variétés anciennes ou rares
Eviter les produits OGM, favoriser les produits issus de l’agriculture biologique, biodynamique et raisonnée
Eviter les émissions de CO2 pour lutter contre le changement climatique:
Optimiser les transports (personnes, prestations, biens matériels)
Choisir des prestations locales (services et biens)
Favoriser l’utilisation de produits et d’espèces végétales de saison
Gérer et valoriser les déchets:
Limiter la consommation aux quantités nécessaires
Favoriser le tri, le recyclage et la valorisation des déchets
Intégrer ces problématiques dans sa politique d’achat responsable: analyse du cycle de vie des produits, sélection de produits issus du recyclage…
2ème défi : Favoriser la cohésion sociale
C’est la capacité de notre société à assurer le bien-être de tous ses citoyens. Ce bien-être se traduit par la possibilité pour tout un chacun, d’accéder, quelque soit son niveau de vie, aux besoins essentiels : alimentation, logement, santé, accès égal au travail, sécurité, éducation, droits de l’homme, culture et patrimoine, etc. Parmi les principaux enjeux sociaux, les thématiques suivantes ont été identifiées :
Lutter contre l’exclusion et les discriminations, c’est-à-dire respecter et protéger les personnes les plus faibles (en situation de handicap, âgées, minoritaires…), donner l’accès aux droits sociaux pour tous :
Instaurer une politique sociale avancée : garantir de bonnes conditions de travail, favoriser la formation, intéresser les salariés…
Mettre en place une politique d’aide à la réinsertion (professionnelle et/ou personnelle)
Développer des projets ciblés pour limiter les disparités : égalité Homme – Femme, nivellement des salaires, accessibilité pour tous…
Favoriser la solidarité:
Contribuer à la réduction des inégalités sociales par la collaboration avec des associations et/ou des projets locaux ou internationaux
Sélectionner des produits issus du commerce équitable (nord-sud et nord-nord), c’est-à-dire garantir un revenu minimal qui couvre les frais réels et le salaire de l’exploitant
Développer des relations avec des acteurs spécifiques (collectivités, associations, fournisseurs…), locaux ou internationaux, afin d’améliorer certaines particularités communes. Ex : les employés d’un hôtel donnent de leur temps de travail, pour donner des cours de soutien.
Contribuer au bien-être :
Développer le dialogue social, les remontées d’informations entre nos partenaires, nos fournisseurs, nos clients et nos salariés.
Tenir compte des spécificités de chacun, en tant que employé et/ou client : accessibilité aux personnes à mobilité réduite, aménagement des horaires pour les jeunes mères/pères, établissement d’une politique de mobilité…
Proposer des actions ayant un impact positif sur les personnes concernées : détente, cohésion, contact avec la nature, échanges facilités…
Valoriser les territoires :
Favoriser les produits et savoir-faire locaux
Préserver, partager et diffuser le patrimoine local : culturel et naturel, incluant les traditions, langues, mœurs et arts sous toutes leurs formes
3ème défi : Promouvoir une économie responsable
Il s’agit de concilier la viabilité d’un projet, d’une organisation (performance économique) avec des principes éthiques, tels que la protection de l’environnement et la préservation du lien social. Selon ce système, le prix des biens et services doit refléter le coût environnemental et social de l’ensemble de leur cycle de vie, c’est-à-dire de l’extraction des ressources à la valorisation, en tenant compte de la fabrication, de la distribution et de l’utilisation.
Les enjeux d’une économie responsable sont nombreux, souvent liés à l’un des deux autres piliers du développement durable, l’environnement et le social, voir aux deux. Voici quelques pistes identifiées :
Développer des pratiques commerciales innovantes et éthiques pour mieux répartir les bénéfices et les richesses. Ex : le commerce équitable, le microcrédit, le micro-don
Répartir les richesses et les bénéfices de façon plus juste
Intégrer le coût social et environnemental dans le prix des produits
Chercher à développer le tissu économique local
Faire appel à des méthodes alternatives :
Economie circulaire : réduire, récupérer, recycler, réparer au lieu de produire
Economie de la fonctionnalité : payer pour un service ou pour l’usage d’un bien au lieu du bien lui-même. Ex : auto-partage, habitat collectif, location de pneu aux kilomètres parcourus, vente de l’usage des photocopieurs et de leurs services…
Consommation collaborative ou économie du partage, dont le principe repose sur la mutualisation des ressources (compétences, temps, argent, biens) à travers de nouvelles formes d’échanges entre particuliers (partage, troc, échange, location) ainsi que les nouveaux styles de vie collaboratifs (crowdfunding, coworking, colunching …)
Développement Durable Géneralisé du Maroc
Parmi les considérations stratégiques de tout programme politique dem
Développement Durable Géneralisé du Maroc
Said El Mansour Cherkaoui
International Affairs Analyst
September 4, 2015
Parmi les considérations stratégiques de tout programme politique demeure le développement de toute la nation marocaine sans aucune référence d’appartenance partisane ou idéologique. Dans cette optique, cet article en est une des expressions.
Qu’est-ce que le développement durable généralisé ?
Dans un espace démocratique, le développement durable généralisé consiste à améliorer la qualité de vie en protégeant la santé des citoyens, la préservation de l’environnement et cela a travers la poursuite et la consolidation de l’efficacité dans l’utilisation des ressources humaines, naturelles, économiques et financière afin d’établir des bases solides pour la croissance de la compétitivité économique au delà des considérations et des échéances électorales.
Dans le cadre de cette analyse, le développement durable généralisé n’est pas identifié ou amalgamé avec les définitions et les usages entrepris par ceux et celles “[qui emploient] aujourd’hui, l’expression Développement Durable [..] de manière courante : colloques, rapports et autres articles, discours… Chaque grande entreprise se doit de posséder son responsable Développement Durable. Les programmes scolaires français de géographie l’utilisent comme une notion fondamentale. Et les grandes entreprises font toutes du développement durable même celles qui exploitent les ressources de la planète et qui se contentent de quelques actions médiatiques “vertes” pour soigner leur image !”
Pour cette raison, ma stratégie de développement durable généralisé est composée et motivée par l’intégration de priorités environnementales, économiques et sociales dans les politiques et les programmes de portée tant régionale que nationale a travers a la fois l’expansion et l’intégration des capacités et des ressources locales et régionales pour en faire un benefice cohésif d’ordre national. Une telle cohésion stratégique nécessite une action concertée et complémentaire de la part des citoyens, de l’industrie et des autorités publiques et cela a tous les niveaux de la décision locale, régionale et nationale.
En somme, le développement durable généralisé, c’est trouver des moyens pour s’acquitter du mandat d’élu de manière à ce que les résultats désirés soient des actions et des acquis pour une longue durée qui sont généralisés dans l’exploitation comme dans l’extraction de nouvelles formes d’expansion et de réinvention des méthodes et des aspects comme des effets du développement durable.
C’est effectivement dans cette reproduction continuelle des conditions du développement a travers une croissance des secteurs productifs considérés que le Développement Durable Généralisé est appelé et se distingue de toute autre stratégie développementale ou developpementaliste par son caractère Durable et surtout généralisé.
En effet, la durabilité alliée a la généralisation de ce genre de développement est une reconnaissance de l’importance des décisions d’aujourd’hui pour les générations présentes comme pour celles de demain. 1
En termes plus laborieux, on sème aujourd’hui non pas seulement pour récolter sa propre semence mais pour préparer le transfert et le savoir-faire ainsi que le produit de la récolte pour ceux qui viendront prendre la relève lors des lendemains successifs du jour du commencement de ces récoltes.
La Création Régionale d’Emploi Légitime le Développement National:
Au Maroc, le développement régional est le conducteur de la stratégie politique d’avant-garde orientée vers l’épanouissement des Provinces du Sud et des regions oubliées ou celles qui ne furent pas incorporées dans la carte coloniale du Maroc utile.
Néanmoins, le développement durable généralisé au niveau national avec des bases régionales comme poles de croissance demeure le défi structurel, infrastructurel et institutionnel pour le Maroc pour passer a une étape et a une vitesse supérieure dans sa poursuite d’une amélioration de la condition de vie des citoyens. Le Maroc doit consolider ses bases régionales en tant qu’économie nationale gérée par des moteurs régionaux de croissance d’une stature complémentaire dans leur constitutions et ouvert vers l’innovation dans la création d’emploi. Cette donnée est la seule mesure du succès de toute stratégie entrepreneuriale.
L’amélioration des conditions de travail correspondante et la reconnaissance des droits du travail sont également des facteurs structurels et constitutifs. Une politique tournée vers la gestion du travail est a préconiser a travers non seulement l’encouragement des investissements dans l’amélioration des conditions de production mais aussi dans la modernisation technologique de l’appareil productif sur le plan de l’innovation et l’introduction de nouvelles techniques de production et de méthodes de gestion correspondante, y compris la formation et l’éducation des travailleurs.
Cette harmonisation moderniste de l’outil de travail avec la reconnaissance des droits des travailleurs stimule l’acquisition d’un nouveau savoir, l’offre et l’application de nouvelles formations techniques et l’introduction de nouvelles formes de production. De même, la diversification des secteurs industriels tant sur le plan géographique que sectoriel renforce la continuité opérationnelle a travers l’innovation et l’attraction de productions innovatrices. Ces percées pourraient de leur côté faciliter le transfert de nouvelles dimensions technologiques et le savoir-faire correspondant. Dans cette voie, le tissu industriel du Maroc pourrait devenir le moteur de la croissance économique nationale et l’exemple d’un réel take-off pour le reste de l’Afrique Subsaharienne concernant l’industrialisation d’ordre technologique de pointe.
Cette modernisation continuelle des formes opérationnelles et des unités productives doit favoriser la formation d’une main-d’œuvre hautement qualifiée et d’un personnel créatif. Dans un tel environnement, le savoir technologique et l’éducation de la force de travail imposent si ce n’est encouragent l’adaptation de curriculum et de programmes d’études et une formation technique de pointe.
L’insertion des métiers technologiques doit se dérouler en tant qu’élément principal dans la détermination régionale concernant les choix stratégiques des créneaux opérationnels et porteurs. Leur sélection respective a la fois dissociée dans la détermination structurelle et complémentaire pour les objectifs stratégiques, est basée sur leur propre réponse active et potentielle, leur niveau de flexibilité et de rapidité de réalignement sur la dualité existante entre la demande régionale et nationale et celle d’ordre concurrentielle provenant du marché international.
Le Maroc doit cesser de se faire valoir auprès des investisseurs étrangers comme étant un réservoir abondant de main-d’oeuvre a bon marché et aussi comme un environnement législatif ou les coûts salariaux sont moindres et très bas. Une telle stigmatisation est un aveu involontaire sur la fragilité des droits des travailleurs et un désaveu des progrès démocratiques réalisés au Maroc. Les ressources humaines peuvent être présentées non pas seulement en tant qu’une main-d’oeuvre laborieuse mais aussi en tant que force de travail hautement qualifiée, éduquée, adaptative et ingénieuse.
L’Infrastructure et le Développement Durable Généralisé:
L’infrastructure doit être une partie intégrante modulée sur les besoins mêmes de complémentarité et de diversification régionale tout en servant l’intégration territoriale, économique et financière. En somme, la réelle infrastructure est celle qui construit les bases sociales d’amélioration des conditions de vie des plus démunies et des couches les plus défavorisées tout en brisant le carcan d’isolement des régions les plus reculées et dépourvues. Cette concentration sur les besoins réels de telles couches sociales procure le stimulant social de base et adéquat pour la propagation du développement sociétal dans toutes ses manifestations économiques et financières ainsi qu’éducationnelles.
On ne peut construire une infrastructure dans un espace démuni de support social et n’ayant pas une valeur économique et financière qui pourrait contribuer a son propre maintien et a son amélioration. On ne peut non plus promouvoir un progrès économique en se basant sur la seule modification ou modernisation de l’infrastructure, mettant seulement en avant sa juste utilisation bénéfique et les avantages économiques et financiers fournis a des secteurs prédéterminés et dont la portée en définitive reste limitée dans l’espace social.
D’autre part, l’infrastructure n’est qu’un maillon dans la mise en place d’une chaîne de liaisons réciproques doublée d’une courroie de transmission stimulatrice des autres pôles régionaux de croissance. Dans cette optique, l’infrastructure tend a faciliter la réalisation d’une complémentarité opérationnelle et productive tout en permettant la coordination de leurs inputs dans l’approvisionnement de l’économie nationale. Pour cela, les données de la logistique doivent être développés en parallèle a la modification et a la modernisation de l’infrastructure. Dans ce cas précis, la logistique devient le dénominateur commun et le cerveau dans la distribution et l’organisation des vecteurs de cette infrastructure.
C’est effectivement par un tel processus logistique d’intégration et d’identification des multiples aspects de l’infrastructure que la finalité de toutes les initiatives entrepreneuriales deviennent effectivement centrées sur la création des emplois. La croissance et le développement de l’emploi dans les régions intérieures, les régions perdues dans la cartographie utile, les enclaves portuaires et des façades maritimes dépendent tous ensemble et en premier de l’imbrication des élus et des pouvoirs publics locaux et régionaux avec les décisions gouvernementales à l’échelon national.
Pour cela, toute inclusion des efforts régionaux et nationaux doivent se vêtir et cibler le renforcement d’un Patriotisme Economique et réduire l’impact des organismes internationaux et l’impact des investissement étrangers directs et indirects dans la direction des décisions et des affaires des pouvoirs publics.
Développement National, le Capital Etranger et l’Insertion dans le Marché International:
Pour évaluer l’impact des capitaux étrangers dans le devenir d’un pays, la France nous sert ici d’exemple vu son importance historique dans l’appropriation des investissements réalisés au Maroc et vu qu’elle est en même temps un espace ouvert aux investisseurs étrangers. Cette ouverture de la France aux flux des capitaux étrangers s’était accrue a la suite de la reconstruction de l’Europe par le Plan Marshall et durant les premières hésitations de l’intégration du Marché Commun. Cette double évolution dépendante avait favorisé la création d’un «fossé technologique» entre les Etats Unis et l’Europe a travers la Multinationalisation et l’internationalisation de la production, la distribution et la conceptualisation des produits manufacturés et de consommation courante.
Au lendemain de la mise en place du modèle d’industrialisation de masse promu par les états-Unis en Europe et au Japon au niveau de la productivité industrielle, les investissements étrangers directs d’origine des Etats-Unis imposèrent une nouvelle dimension a la division internationale du travail et a la localisation géographique des productions ayant plus de valeur ajoutée. Jean-Jacques Servan-Schreiber en fit déjà son cheval de bataille dans son fameux ouvrage «Le Défi Américain», paru en 1967, et qui reste même aujourd’hui le plus gros succès de librairie pour un essai politique.
Malgré ce cri d’alarme de JJSS, certains continuèrent de clamer haut que « La France a amplement bénéficié de ces atouts (entrepreneurial, niveau de productivité, haut niveau technologique) en attirant des investisseurs étrangers. Elle a pu ainsi compenser le manque d’investissement au sein de son propre marché. Cela explique pourquoi les étrangers détiennent presque 50% du capital des entreprises qui composent le CAC 40. Les investissements étrangers constituent donc un soutien important à l’économie française. » 2
En réalité, la France dans son élan mondialiste n’a fait qu’aggraver le niveau de sa dette publique, la dégradation de son équilibre commercial et l’accentuation de son taux de chômage.
Par contre, en Chine et aux Etats-Unis, la stratégie poursuivie traduisit une volonté et une politique manifeste favorable a l’émergence de champions nationaux dans les secteurs d’avenir. Le gouvernement chinois, dans son but affirmé de créer des champions nationaux, susceptibles de concurrencer les multinationales étrangères, accorda des aides aux groupes leaders, notamment en prenant des mesures pour faciliter les prises de contrôle d’entreprises étrangères par les sociétés chinoises.
Alors qu’au sein de l’Union Européenne, chaque pays favorisa la constitution de grands conglomérats financiers, associant activités bancaires et assurance pouvant a l’époque rivaliser avec ceux des Etats-Unis et du Japon. Ces champions nationaux ont reçu, pour mission implicite de leur gouvernement respectif, de maintenir des centres de décision considérés comme stratégiques en matière financière sur le territoire national. Fondamentalement, la constitution de champions nationaux est en rupture avec la politique de concurrence de la Commission Européenne qui vise au contraire à réduire les aides publiques aux entreprises, considérées comme des subsidies.
Dans cet environnement, « Le patriotisme économique est généralement perçu comme une invitation faite aux acteurs économiques tels que l’État, les consommateurs ou les entreprises, à favoriser les activités nationales. […..]. Trois grandes stratégies confirment le souci des États de maintenir des relations durables de confiance avec leurs entreprises nationales.” 3
Aux Etats-Unis, l’instauration d’un “Small Business Act” avait comme objectif déclaré celui de garantir plus de commandes publiques aux Petites et Moyennes Entreprise et d’accélérer la recherche-développement et l’innovation dans ce type d’entreprises. En effet, le Small Business Act réserve un pourcentage significatif des marchés publics, civils et militaires aux PME américaines.
La concurrence mondiale s’était aussi globalisée avec l’émergence des nouveaux blocs économiques et d’économies émergentes. Les autres formes et conséquences de cette globalisation résultèrent par la mise en place d’union douanière doublée de signature de traités de libre-échange. Cette succession de directives et conventions commerciales d’ordre libérales obligea les Etats des pays avancés d’imposer directement et indirectement le maintien sur le sol national des centres de décision majeurs. Cette forme de nationalisation fut complétée par la maîtrise et le contrôle d’activités et d’entreprises sensibles, indispensables à la préservation de la capacité de décision de l’État. Dans certains cas et pour ne point renier leurs engagements commerciaux du libre-échange, des barrières administratives furent ébauchées au niveau des douanes nationales par des Etats afin de retarder l’importation des produits manufacturés considérés comme concurrentiels a leurs industries naissantes.
L’intérêt national prima donc sur les conceptions libérales et d’ouverture économique prônées dans les discours électoraux. Ce qui apparaît décisif aujourd’hui pour un État, c’est d’attirer, dans le pays, des centres de décision économiques et de conserver ceux qui y sont implantés de longue date. Cet objectif s’avère essentiel pour l’indépendance et la sécurité nationale mais également pour le développement de l’emploi et des industries adjacentes. Les activités de recherche et de développement se situent souvent dans le même lieu que le siège de l’entreprise.
Le Développement Durable Généralisé au Maroc a la Méthode Brésilienne:
L’Afrique toute entière est actuellement dans une phase critique pour élaborer et mettre en place des stratégies de développement durable généralisé basées sur des vecteurs et des pôles tournés vers le renforcement d’un patriotisme économique, une nationalisation financière et une solidarité sociale nationale et “périphériquement” régionale et limitrophe. Le Maroc demeure le phare dans cette transition vu sa proximité géographique de l’Europe et la diversité de ses régions ainsi que leurs disparités affligeantes.
Pour cela, la régionalisation ne doit pas devenir le moyen d’accentuer les déséquilibres, mais une stratégie durable et innovante dans la mise en valeur des ressources locales et régionales en réponse aux besoins nationaux d’un développement durable et nationalement “sustainable.”
Une décentralisation adéquate doit en effet mettre fin aux enclaves économiques et même culturelles héritées des besoins d’antan de la conquête de l’espace et d’un conséquent besoin de contrôle social. Une telle régionalisation d’ordre colonialiste avait permit la création et la pérennité de l’existence d’un antagonisme régional au Maroc entre “l’utile et le Rebelle Inutile.” Ce déphasage institutionnel favorisa l’émergence d’enclaves économiques disparates et inégales qui étaient seulement soudées par leur niveau de contribution dans l’exportation des biens de consommation courante et des produits agricoles et miniers. L’industrialisation n’était point ancrée dans les exportations ni dans une stratégie de développement d’ordre national; elle devenait même une victime de la politique de substitution aux importations prônée au Maroc par la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International. Par ce biais, on chercha a imiter le Modèle Brésilien du milieu des années cinquante sous la présidence de Juscelino Kubitschek.
“Pour répondre à cet enjeu, les autorités brésiliennes ont pris deux décisions qui allaient modifier le cours de l’histoire du pays et avoir des conséquences imprévisibles à l’époque. La première fut d’accélérer l’industrialisation de l’économie nationale par le biais d’une politique de substitution aux importations dirigée par l’état. La seconde fut de promouvoir de manière volontaire la colonisation de l’immensité occidentale du territoire national. La relance de la Fabrique nationale de moteurs (FNM), l’Institut technologique de l’aéronautique (ITA) et le Centre de technologie aéronautique (CTA), Petrobras, l’inauguration de Brasília et les «50 ans en 5» [de la planification du développement national] de l’épopée juscelinienne sont devenus les symboles majeurs de ces temps nouveaux.” 4
Face a de telles imitations tronquées, la structure du pouvoir de décision marocain doit négocier, en tant qu’entité nationale ayant conscience et défendant ses propres besoins régionaux. Le Maroc devrait intervenir sur le marché international en mettant en avant des conditions répondant a ses exigences et en fonction de facilités adaptées a son insertion dans l’économie internationale et la nouvelle division technologique internationale du travail et de la consommation adjacente.
Cette nouvelle stratégie nationale doit ne pas se concentrer sur les seules décisions purement économiques et relever ainsi des instances correspondantes, elle doit surtout englober en son sein tous le ministères concernés tel que les affaires diplomatiques, financières, économiques, culturelles et sociales au Maroc. Cette commission inter-ministérielle et multilatérale doit être investie d’une légitimité de mener des négociations, d’adopter un cahier de charges avec des indicateurs de performance, d’utiliser d’un calendrier d’identification des réalisations datées et d’imprimer un rythme de concrétisation a chacune de ses constituantes selon son espace d’intervention et son domaine d’application avec une approche complémentaire et cohérente avec le reste des autres représentations ministérielles constitutives.
“Pour tenter de renforcer le poids du Brésil dans les négociations internationales, le ministère des Relations extérieures décida de prendre ses distances avec la priorité traditionnellement accordée au dialogue avec l’Europe et les états-Unis, et de privilégier les relations avec les grands partenaires du monde en développement. L’objectif était d’apparaître comme un médiateur indispensable entre le Nord et le Sud en devenant un porte-parole audible des pays émergents et en développement. ….[A travers la poursuite d’une telle politique internationale. le Brésil avait réussi a s’affirmer tel qu’un] axe central en Amérique du Sud et acteur «global» en tant que médiateur Nord-Sud: il ne s’agit plus simplement de chercher l’autonomie par la participation mais de prendre part aux décisions.” 5
Le Maroc devrait étudier de prés l’expérience brésilienne comme aussi celle de la Chine tout en corrigeant certains de leurs excès et d’adapter certains de leurs acquis pour en faire une donnée essentielle de sa propre stratégie de développement national.
L’Etat Marocain, Principale Force du Développement Durable Généralisé:
La mise en valeur des ressources, tant naturelles, humaines, économiques, culturelles que financières si ce n’est renouvelables doit être stimulée par une croissance économique que les autorités locales, régionales, de tutelle et l’Etat Central doivent en être les garants et les pourvoyeurs a travers leur engagement solidaire et constitutif d’une manière locale mais complémentaire au niveau national.
Cette contribution directe est synergique en essence et elle est basée sur une distribution équitable et proportionnelle tant au niveau de la participation qu’a celui de l’apport mais aussi sur le plan des retombées et des récompenses y compris l’installation locale des vecteurs et des créneaux porteurs. Cette croissance économique demeure d’ordre nationale mais en fait elle est d’origine régionale.
La réalisation de cette croissance économique doit favoriser en premier le renouvellement des structures nécessaires a sa traduction sociale et a son expression politique, la formation des cadres et la qualification technologique de la main d’œuvre, l’attrait et la réalisation des investissements d’infrastructure et la légalité des opérations adjacentes et conséquentes.
L’Etat Central doit se réinvestir d’un rôle primordial dans l’instauration d’une discipline fiscale, légale et constitutionnelle afin de réglementer et de régler la création et l’insertion ainsi que le contrôle d’un ordre effectif et discipliné entre les objectifs, les ressources et les priorités au niveau des dépenses budgétaires.
“Une nouvelle alliance [entre la sphere de la decision politique] avec le peuple doit se fonder en premier lieu sur l’affirmation des droits des citoyens: droit à une information transparente, indépendante et accessible, éloignée des jargons technocratiques et technicistes; droit par l’apprentissage à la maîtrise des différents scénarios sur lesquels arbitrer; droit à la construction collective des choix qui structurent le présent et engagent l’avenir. Elle implique aussi de reconnaître les compétences et les capacités d’intervention de chaque acteur et de partager les résultats quand ils sont au rendez-vous…” 6
Ce rôle de l’Etat doit aussi favoriser l’émancipation les réelles potentialités des régions afin de les dégager de leur assujettissement au rôle folklorique en tant qu’industrie conjoncturelle et séduisante pour les seuls besoins d’attirer les devises. Dorénavant, les devises doivent provenir de l’insertion directe de la région dans le tissu national industriel et de leur participation directe dans le développement de leurs propres canaux de distribution et de communication avec la demande internationale par l’établissement de pacte bilatéraux avec les régions des autres pays, en tout premier les pays limitrophes.
Cette insertion régionale périphérique et limitrophes peut servir aussi comme fondement d’une politique pour une intégration régionale entre les pays voisins pour effectivement accélérer la fusion de leurs propres régions dans un processus de développement durable généralisé incrusté dans les frontières politiques nationales mais connectant avec des régions économiques transnationales.
De ce fait, le développement durable généralisé harmonise sa raison d’être économique dans la productivité avec sa expression sociale dans la spatialité.
Notes Additionnelles
Mes concepts sur le développement du Maroc possède des branches similaires et des ramifications complémentaires basées sur l’existence d’un tronc commun pour mes pensées et mes analyses.
Ma vision sur ces sujets se définit surtout dans la diversité de mes écrits sur le sujet du développement et peut englober plusieurs domaines d’application qui peut s’étendre et inclure le marketing international jusqu’à la régionalisation du développement des ressources locales au fin fond de l’Atlas.
De ce fait, pour situer mon article sur le Développement Durable Généralisé dans le cadre de mes analyses sur le Maroc et d’avoir une vue plus complète sur le plan de la globalisation et la régionalisation du Maroc, veuillez aussi consulter les articles cités ci-dessous que j’avais publié auparavant:
Dr. Said EL Mansour Cherkaoui – Contact information: saidcherkaoui24@gmail.com
Développement Durable Généralisé du Maroc by Said El Mansour Cherkaoui is licensed under a Creative Commons Attribution-NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International License.
Sélective source bibliographique:
1) Stratégie de développement durable 2014-2017.
2) Ezra Suleiman: Les limites du patriotisme économique, Le Figaro, 15/10/2007.
3) Marie-Françoise Delaite et Jacques Poirot: Patriotisme économique et développement durable, Economic patriotism and sustainable development.
4) Alfredo da Gama e Abreu Valladào: 30 avril 2010, Bresil: le Defi de “l’interdependance responsable” Notes de Conventions, http://convention-s.fr/notes/bresil-le-defi-de-linterdependance-responsable/
5) Alfredo da Gama e Abreu Valladào: 30 avril 2010, Bresil: le Defi de “l’interdependance responsable” Notes de Conventions, http://convention-s.fr/notes/bresil-le-defi-de-linterdependance-responsable/
http://www.cbsa-asfc.gc.ca/agency-agence/reports-rapports/sds-sdd/sds-sdd-14-17-fra.html
Source: http://www.sante-environnement-travail.fr/actualite.php3?id_article=5144
6) “L’Etat doit engager d’urgence une réforme du dialogue environnemental,” 27/02/2015, Article validé par la rédaction, comite21, http://www.lexpress.fr/emploi/business-et-sens/l-ett-doit-engager-d-urgence-une-reforme-du-dialogue-environnemental_1652099.html
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7Dott. Jean-Claude CALISESI and 6 others
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2 CommentsComments on Said El Mansour Cherkaoui’s article
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ABDELMOULA BELAARBI 2nd degree connection2ndA étudié à : Université Cadi Ayyad Marrakech
7y
bravo monsieur peux vous envoyez cette article merci d’avance.
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1 Reply1 Comment on ABDELMOULA BELAARBI’s comment
Said El Mansour Cherkaoui YouInternational Affairs Analyst
5y
Faites moi parvenir votre email addresse / courriel et je vous fais parvenir une copie. Merci pour les bons mots et l’intérêt que vous portez a mes analyses.
Said El Mansour Cherkaoui
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