



Said El Mansour Cherkaoui
Initialement publié · · April 1, 2016 · · republié October 24, 2023: · African Moroccan Diaspora
2016 avec le temps de la conjugaison de nos pensées d’antan qui confirme notre Passé Simple et notre Mémoire Tatouée dans le temps présent
Said El Mansour Cherkaoui 10/23/24/2023
Du Chapelet d’Ambre pour des incantations sur notre Passé Simple et des louanges sur notre Mémoire Tatouée – Le Trio d’exilés Culturels Francophones
LE CHAPELET D’AMBRE, LE PASSÉ SIMPLE ET LA MÉMOIRE TATOUÉE:
Ahmed Sefrioui, Driss Chraibi et Abdelkebir Khatibi face a la Rançon de l’Exil Volontaire Linguistique
DIALOGUE PROCHE DE LA VOISINE DISTANTE ET LOINTAINE: CELEBRATION D’UNE MÉMOIRE TRIPARTITE
La Tradition Engloutie par le Modernisme Automatique, le Passé Simple devenu une Conjugaison du Présent Platonique: Le Maroc Navigue entre les Écueils de l’identité Modernisatrice et l’Absence de Développement Propre
La langue Française fut pour notre génération le véhicule du modernisme technique et l’expression de nos sentiments profonds, on s’identifiait dans le verbe affectif extérieur a travers des phrases issues de chansons et de films ainsi que de ces romans-photos appelles pour la circonstance “Nous Deux”
Notre affection maternelle, parentale et fraternelle demeurait la Darija quotidienne mais pour nos lettres avec des cœurs percées de flèches saignant a distance d’emotions profondes et graphiques, on ne pouvait les transcrire sauf en Français. En fait, notre calligraphie première fut a travers la Langue Française. Les dessins que nous apprenions a l’école pour les matières de sciences naturelles étaient également en Français.
Nous reproduisons notre environnement naturel a travers le Français et avec un instructeur Français aussi qui maniait la langue et le crayon sans utiliser aucun gommage. Il fallait suivre le cours de sa pensée comme de ses lignes et se mémoriser le tout avant de le transcrire d’un table noir immense sur une feuille blanche réduite dans le temps comme dans l’espace. Il fallait être du meme rythme de ses traçages et des fois memes chanter plus vite que la chanson en essayant de copier la grand panneau imprime qui lui servait de modèle. En Histoire comme en Géographie, c’était encore le même manège et le meme rythme pour l’observation, la captation et la reproduction. Il fallait être a la page sur tous les niveaux de l’elocution, l’expression, la reception, la reproduction et surtout la mémorisation.
La Langue Française façonnait pour nous le cadre dans lequel évoluait toutes nos capacités de comprehension en dehors de l’environnement familial.
Est ce que tu es prête de recevoir une longue réponse?
Fais-moi savoir.
Comme on dit, tu viens de faire vibrer une corde sensible des mes instruments d’expression lyrique. Je reste ébahi et j’admire ta mémoire et le brin de pensée que tu maintiens pour nous au niveau de ce même petit mur et de la poésie gravée sur ses flancs comme sur ceux de notre mémoire commune et éternelle. Tu peux partager avec moi les souvenirs que nous avons tissé ensemble durant ce temps de notre innocence et confiance intérieures et réciproquées.
(Et c’est qui tes “Hlawti Àndàlousiyà”? ,)
– tu veux savoir qui c’était ? Tu vas m’aider a la deviner
Cela c’est un grand secret que je n’ai jamais partagé avec personne sauf avec celle qui peut se reconnaître elle-même comme “Hlawti Àndàlousiyà” et même cela reste encore une chose difficile pour moi de dévoiler ou de faire, a part si la personne en question avance des signes de reconnaissance et exprime un réel désir de percer le secret.
Vu le nombre de décennies, une telle identification demeura sculptée au profond de mes mémoires ensevelies par l’indifférence et la distance creusées par le temps et les nouvelles rencontres environnantes de par et d’autre de nos demeures si proches mais que notre quotidien rendait sous le poids des obligations sociales si différent et déformant.
Durant tout ce temps, la flamme restait une lumière de reconnaissance enfouie dans mes pensées profondément intériorisées à l’écart de tout vivant et que nul n’avait réussi d’éteindre, déchiffrer ou décoder malgré les multitude méandres de la parole combinée à la curiosité déferlante par-dessus nos tribulations sentimentales. J’attendais avec patience comme j’écrivais pour Driss Chraïbi ici-bas qu’un retour au bercail puisse se manifester pour confirmer les sources de nos interactions passées et que personne d’autre ne pouvait décrire ou mesurer la profondeur ou déguster les saveurs.
Il a fallu de ta part une soufflée de fraîcheur nomade pour faire revivre en moi tout un pan de notre vie d’Antan et de faire déferler les vagues que nous avons aussi admiré tous les deux ensemble à travers un seul regard posé sur un horizon unique au même titre que les moments que nous passions ailleurs et sur le petit mur qui servait pour nous telle qu’une place de paix, de refuge et de partage de poésie que j’écrivais pour toi puisque tu étais l’inspiration et tu étais la seule à m’écouter te réciter tes propres lignes.
Pour la petite histoire, A. G. et Bent Bent…la j’espère que tu reconnaîtras leurs initiales ici et me demanda de leur faire écouter mes poèmes et de les accompagner aux portes de leurs demeure ce que je ne pouvais faire vu la proximité de la tienne et pour l’autre c’était la droiture de la lignée de la rue correspondance par rapport a ma propre demeure, mais la favorite était toute autre qui m’emmenait à ce jardin – parc et celui de Spiney, a et à ce mur de pèlerinage poétique.
“Hlawti Àndàlousiyà” était effectivement et seulement une réalité encore existante de mes dérivées poétiques du temps passé et décrivant mes inspirations flambées par la présence douce et tranquille de cette personne. Elle était la destination de mes allers et la raison de mes retours quotidiens dont la régularité était commanditée par cette ” Hlawti Andalusia” devant cette source de chaleur et de nourriture qu’était le four ou comme on l’appelait tout simplement dans notre passé, Ferane.
Quel meilleur symbolisme que cette identification, en fait “Hlawti Àndàlousiyà” était ma source de chaleur et de nourriture et le Monsieur le savait bien et quand il disait avec un regard plein de chinoiserie et moqueur « Tàfàh Sbàniyà » il sous-entendait et décrivait la beauté nourricière de cette personne qui me faisait traverser ces rues et ces dédales pour aller à sa rencontre ou pour la ramener en lieu agréable de mes désirs de la retrouver le lendemain et cela prés de sa demeure.
Alors, par ma réponse à ce Monsieur respecté pour son âge et sa profession pour la communauté de notre quartier, je remettais d’une façon subtile les pendules à l’heure tout en lui rendant gentiment la monnaie à sa pièce puisque ses commentaires taquinant ne cherchaient qu’à me faire avouer mes penchants et mes préférences féminines de ce temps. Donc respectant la Kàfiyà comme en poésie, je lui rétorquais « Hlawti Àndàlousiyà » tout en continuant « dans ma propre tète et à voix très basse » l’alexandrin par une seconde phrase plus révélatrice de la personne en question, décrite par et représentant une telle juteuse et délicieuse référence.
Si je te dis la suite de l’Alexandrin le secret sera percé. J’attends de ta part ta contribution pour trouver la réponse.
Comme je la voyais cette « Hlawti Àndàlousiyà », je pourrais avoir écrit un poème avec les mêmes couplets/refrains et présentées dans ses lignes :
Charmante par le regard persan et perçant de ses yeux noirs d’antilope africaine;
Vêtue d’une soie déferlante posée sur une silhouette élégante, douce et harmonieuse par sa démarche agile et furtive ;
Volupté, élongée, vibrante et luisante par la couleur ambrée de sa peau dorée,
Elle se faufilait par une envolée d’éclats de vibrations joyeuses dans mes yeux comme une colombe gracieuse,
Les cheveux retroussés et le visage rayonnant d’un sourire lumineux,
Elle me donnait le vertige et la joie de l’admirer se tournant avec un visage radieux,
L’invitation de la revoir exprimée par ses lèvres d’amande perlée, je me sentais fabuleux,
Quant je la voyais tourner le coin de la rue, comme une lune annonçant la levée d’une nouvelle journée dans le devenir de nos mêlées.
Nous restons dans la mesure des interactions à la fois flatteuses et courtoises.
Pour le moment et en attendant ta réaction, tu peux toujours lire un article que j’avais écrit sur Driss Chraïbi et qui fut publié par des web sites d’El Jadida et de Marrakech, appuyez ou cliquez sur les links en bas et vous pourrez accéder les articles correspondants ou « le retour au bercail » décrit ici précédemment fait partie du contenu de cet hommage :
Said Cherkàoui, “Driss Chraibi: une voix et une pensée littéràire Màzàgànàis’
A la fin de ce texte lire l’article correspondant:
Said Cherkàoui, “Driss Chraibi: Liberté de Ton et Erudition’
http://www.xn--emrrkech-0yac.info/Driss-Chràibi-Liberte-de-Ton-et-Erudition_à14392.html
Sois et reste gardienne de notre Liberté de Ton et Erudition sur notre passé.
Tous les Droits Reservees a Said El Mansour Cherkaoui et Said El Mansour Cherkaoui – photos, textes et écrits.
Driss Chraibi: une voix et une pensée littéraire Mazaganais 7/3/2017 Auteur : Said Cherkaoui sur un des Enfants de Mazagan Driss Chraibi est un des fils de Mazagan dont la communauté Mazaganais-jdidi peut honorer avec fierté comme l un des précurseurs et l’un des premiers porte flambeaux de la dualité culturelle qui a formé des générations d’intellectuels jdidi. Driss Chraïbi En dehors des frontières Doukkalis, Driss Chraibi est considère comme l’un des grands écrivains marocains de langue française (1926-2007). Son premier roman – Passé Simple (1954) – lui ouvre les portes de la prospérité et l’installe comme l’un des piliers de la littérature marocaine francophone traitant de la modernité sous-jacente. Driss Chraïbi est né a Mazagan en 1926 au sein d’une famille illustre. Après des études secondaires a Casablanca, il étudia la chimie en France où il s’installe en 1945. Comme tout jeune Marocain fraichement débarqué en Métropole, il fait tous les métiers et complète son diplôme d’ingénieur. Le Passé Simple, publié en 1954, est vivement acclamé par la critique littéraire française, mais beaucoup moins par l’intelligentsia marocaine qui « l’accuse de trahir son pays par ses critiques acerbes de la société traditionnelle. » Cependant en 1967, Souffle lui consacre son premier numéro et réhabilite son apport a la littérature franco-marocaine. L’occidentalisme n’était plus durant cette période une préoccupation des intellectuels marocains. Ils avaient d’autres sujets a explorer qui pouvaient a la longue étouffer leurs sens de la critique constructive. Par la suite, Driss Chraïbi continua sur sa lancée en se forgeant une brillante carrière d’écrivain (une quinzaine de livres, voir la liste ici-bas, y inclus ceux traduit en Anglais). Grâce a un style de narrateur (tel que les Hlaiquis ou bien le fameux Ould Kareed de Derb Bouchrit) qu’il avait inauguré avec le Passé Simple, Driss Chraibi s’imposa comme un incontournable message mémorisé dans le devenir littéraire du Maroc indépendant. “En dépit de mon instruction occidentale, je continuais de vivre, d’agir et de juger par paraboles, a la manière de ces conteurs publics qui s installent dans un coin de rue…” Extrait : Le passé simple, 1954) Durant quelques années, Driss Chraibi travailla aussi comme producteur a l’ORTF a Paris, et séjourna au Canada ou il enseigna. Le temps affina ses créations et l’enfant terrible Mazaganais se cantonna de plus en plus dans une narration descriptive a la fois critique et ironique des soubresauts et des revers de la société marocaine. Avec la sagesse du temps, Driss Chraïbi substituait a sa critique pointue du conservatisme une force de la liberté de ton modelé par un regard des transformations historiques et sur la définition du caractère marocain par la religion musulmane. Il rédigea des romans d’allure historique qui le ramène vers la mère-patrie, le berceau et a la proximité de sa région natale dans le fief des Doukkala. Ce retour au bercail fut accomplit en premier par la publication de « La civilisation, ma mère » et par la suite a travers « La mère du printemps – Oum-era-Bia» ou il évoque avec érudition et d’une façon romancée la conquête du Maroc par des armées arabes commandées par Oqba ibn Nafi a la fin du VIIe siècle. Comme son habitude, le nom du fleuve est aussi une parabole pour lui de stigmatiser et d’évoquer la lumière jaillissante de l’éclosion de la saison du printemps comme fut sa propre naissance au sein des prairies rayonnantes de couleur vive des environs d’Azemmour, qu’Oum-era-Bia alimente des ses fléaux transparents. Cette même rivière que les armées arabes ont parcouru jusqu’a l’embouchure devant la porte de l’océan où se trouve Azemmour et a la limite duquel, Oqba ibn Nafi aurait pu déclarer son fameux discours alors que son cheval piétinait le sable mouillé : « que si il n’y avait pas cet océan devant moi, j’aurais continué d’étendre l’Islam et de brandir haut l’étendard du nom d’Allah et de Mohammed son Messager au dela de l’horizon. » Driss Chraibi, écrivit dans La mère du printemps : « Surgie du désert et de la nudité, une armée ivre de lumière suit le cours de l’Oum-er-Bia. En cette année 681, la religion musulmane est une parole naissante, une clameur nouvelle : le général arabe Oqba ibn Nafi rêve d’” ensemencer les hommes et la terre des hommes avec les graines de Dieu “, de déployer l’étendard vert du Prophète dans le ciel d’Afrique du Nord. De l’autre côté des montagnes, la communauté berbère des Aït Yafelman vit et, depuis des siècles, forge, pêche, travaille sous le signe du poisson et de l’étoile. Les habitants d’Azemmour se doutent-ils que les nouveaux envahisseurs ne sont pas venus pour conquérir leurs biens, mais pour changer leurs âmes ? Quelle arme sauront-ils opposer au chant des chevaliers d’Allah, portés a leur rencontre ” comme autant de vagues de foi lancées au galop ” ? » Cette réconciliation avec le passé historique et l’acceptation de l’enracinement de l’Islam dans la formation de la personnalité marocaine sont aussi révélatrice du parcours de Driss Chraibi dans les dédales de la dualité culturelle ou l’Occident Métropolitain et Moderniste concerte avec un pays ancré par sa géographie et ses origines ethniques a plusieurs pôles culturels et religieux. Driss Chraibi utilisera un personnage, l’Inspecteur Ali, qui lui permettra de naviguer a travers les pressantes vagues d’un tel déferlement multipolaire qui dans leur finalité s’échouent sur les rivages de la modernité. La plupart de ses dernières œuvres sont des romans policiers dont l’inspecteur Ali devint le personnage principal, une sorte de mélange de Sherlock Holmes et James Bond a la sauce locale. Driss Chraibi reçut plusieurs honneurs et prix mérités, notamment celui de l Afrique méditerranéenne pour l ensemble de son œuvre en1973; le Prix de l amitié franco-arabe, en 1981; le prix Mondello pour la traduction de Naissance a l Aube en Italie. Driss Chraïbi s’est éteint paisiblement en avril 2007 dans la Drome (France), où il résidait. Ina lillah wa illahi raji ine. Les publications de Driss Chraibi: Le Passé simple, 1954 – The Simple Past Les Boucs, 1955 – The Butts L âne, 1956 De tous les Horizons, 1958 La foule, 1961 Succession ouverte, 1962 – Heirs to the Past Un ami viendra vous voir, 1966 La civilisation, ma mère, 1972 – Mother Comes of Age Mort au Canada, 1974 Une enquête au pays, 1981 – The Flutes of Death La Mère du Printems, 1982 – The Mother of Springtime Naissance a l aube, 1986 – Birth at Dawn D autres voix, 1986 L inspecteur Ali, 1991 Les aventures de l âne Khal, 1992 L homme du livre, 1992 – Muhammed Une place au soleil, 1993 L inspecteur Ali a Trinity College, 1996 L inspecteur Ali et la C.I.A. 1998 Une Enquête au pays, 1999 (ed. by Gareth Stanton) Said Cherkaoui – 2008-03-23 1. Sheena Chraibi (26/3/2008 . Id:6489): Épouse de feu l’écrivain Driss Chraïbi, je tiens a remercier Said Cherkaoui , en mon nom et en celui de nos enfants, de ce bel article en hommage a l’oeuvre de Driss. Je viens d’apprendre l’inauguration d’une plaque apposée a sa maison natale a El jadida le 25/03/08 et en suis reconnaissante. Le site de la ville pourrait-il en afficher une photo? pour la voir ici en France. Merci d’avance et avec nos amitiés aux Mazaganais. Addenda par Said El Mansour Cherkaoui: Ajouté le 24 Mars 2008 Par le membre saidcherkaoui Driss Chraibi: une voix et une pensée littéraire Mazaganais Auteur : Said Cherkaoui sur un des Enfants de Mazagan http://www.eljadida.com/actualite_news_el_jadida/driss-chraibi-une-voix-et-une-pensee-litteraire-mazaganais-a1736.html Ba Nebar au Parc Lyautey [Mazagan] et la Stèle de Mohammed V [El Jadida] NEBAR-JACK LAMOTTA, MARCEL CERDAN-LE BEAUXEUR MONTE K.O. ET PETIT OMAR http://madeinmazagan.weebly.com/memoire-mazaganaise/nebar-jack-lamotta-marcel-cerdan-le-beauxeur-monte-ko-et-petit-omar |
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